L'oeuvre humaniste et missionnaire de Matteo Ricci
L’oeuvre de Matteo Ricci est à la fois humaniste et missionnaire, lorsqu’il cherche à faire partager sa conviction religieuse intime à des interlocuteurs dont le référentiel culturel est très différent du sien.
Par respect pour ces héritiers d’une culture ancienne, pour être compris d’eux, il étudie leur langue et leur culture. Il la trouve porteuse de valeurs proches des siennes, notamment dans le domaine de l’éthique. Lisant leurs textes, il y trouve des consonances avec sa foi, le caractère personnel du Ciel de Confucius, il parle de l’enseignement des Lettrés comme d’une «piété», d’une religion. Il fait sien l’enseignement de Confucius et s’en démarque là où les voies divergent.
Il est le premier sinologue, traduisant des textes, rédigeant un dictionnaire ; il écrit aussi une présentation de la religion chrétienne, en partant des discussions qu’il a eues avec des lettrés. Il écrit aussi des textes sur l’amitié, sur la soumission au destin, qui rencontrent un grand succès.