Le temps des prédécesseurs de Ricci



Les premiers prédécesseurs de Ricci sont, les uns, arrivés au royaume de Cathay par la Route de la Soie pendant le Moyen-âge.


Le premier moine chrétien à avoir demandé de s’établir en Chine était un persan nestorien en 635. Trois années plus tard, la demande fut acceptée par l’empereur Tang Taizong..


Ses activités sont connues par une stèle, aujourd’hui à Xi’an, portant des inscriptions en syriaque et chinois. Ricci n’en a pas eu connaissance ; elle aurait été un modèle pour lui, par la qualité de l’expression de la foi chrétienne en des termes non seulement confucéens mais aussi bien bouddhiques et taoïstes qui atteint un perfection jamais atteinte depuis lors.



A l’époque où les Mongols déferlent sur l’Europe orientale, dans la deuxième moitié du XIIIème siècle, ce peuple intéresse les pouvoirs spirituel et temporel de l’Europe. Divers récits d’occidentaux dans leur pays invitent le pape à envoyer un franciscain italien y fonder une mission catholique. Il arrive à Kambalik (Pékin) en 1294 et y obtient des succès. D’autres religieux y sont envoyés, la mission se développe, avec le soutien de l’empereur, jusque vers 1330. Mais la dynastie au pouvoir était mongole, non-chinoise, et les succès de cette mission ne sont guère significatifs de l’implantation du christianisme en Chine.



Ses prédécesseurs immédiats sont arrivés dans le sud-est asiatique par les voies maritimes dès la première moitié du XVIème siècle, mais aucun ne parvint à s’installer en Chine, en dépit de tentatives répétées de religieux bénédictins, franciscains, dominicains, jésuites … Toutefois, l’expérience des missionnaires jésuites au Japon permettent de définir notamment à François Xavier les principes d’approche des pays qui ont une longue tradition intellectuelle, principes que Ricci appliquera et développera.

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