Autres œuvres religieuses et humanistes


1. Dix propos d’un homme différent (qiren shibian 奇人十编) fut publié à Pékin en 1608, et à Nankin et Nanchang l’année suivante. C’est le résumé de dix dialogues entre Ricci et neuf interlocuteurs différents, tous gens de quelque importance. Six d’entre eux ont été identifiés. L’ouvrage est dirigé contre les moines bouddhistes.


2. Correspondance apologétique (bianxue yidu 辨学遗牍) fut publié à Pékin en 1615. Les «Dix chapitres d’un homme différent» avaient fait du bruit. Le moine bouddhiste Zhu Hong à Hangzhou, un bon écrivain, écrivit trois lettres attaquant Ricci et les donna à un des principaux magistrats de Hangzhou qui, à son tour, les envoya à Ricci en lui demandant de répondre. La «Correspondance apologétique» fut la réponse de ce dernier, accompagnée d’un épilogue de Xu Guangqi.


3. La Doctrine Chrétienne (tianzhu jiaoyao 天主教要) . Ce livret contient les principales prières et les articles de la foi chrétienne.


4. Explication de la doctrine chrétienne (tianzhu jiaoyao jielüe 天主教要解略) est l’oeuvre conjointe de Matteo Ricci, Diego Pantoja et Alfonso Vagnoni. Publié en 1615, ce livre explique les 13 textes fondamentaux de la foi: Pater Noster, Ave Maria, Credo, Décalogue, les Béatitudes, etc. Avec le précédent, cet ouvrage a été le prélude à l’opus magnum de Ricci La vraie idée de Dieu.


5. Le Dictionnaire Portugais-Chinois. Le manuscrit porte la date de 1588, à Zhaoqing. Il fut préparé avec la collaboration de Ruggieri, puis de Lazzaro Cattaneo et de Zhong Mingren (Sébastien Fernandez), l’un des deux premiers jésuites chinois.


6. Tetrabilion Sinense de moribus est le titre latin que Ricci utilisa pour sa traduction (et paraphrase) des Quatre Livres du confucianisme. L’ouvrage ne fut jamais publié.


7. Bref de Sixte V à l’empereur de Chine. Ecrit en chinois, le manuscrit porte la date de « 1590, à Shaozhou », mais il fut rédigé en 1588 à Zhaoqing par Ricci avec l’aide d’un lettré. Le texte fut gravé sur bois et emporté à Rome par Ruggieri pour qu’il y soit reproduit.


8. Huit chants pour le clavicorde occidental (Xiqin quyi bazhang 西琴曲意八章) : huit poèmes chinois avec des mélodies adaptées au goût chinois. Le manuscrit fut terminé en 1601. Les présents de Ricci à l’empereur comprenaient un clavicorde et il avait appris à en jouer à quelques eunuques.