L'apostolat intellectuel et le développement des communautés


Un autre sujet en discussion parmi les jésuites de la mission de Chine et de Macao était celui de la convenance que des religieux s’adonnent à des activités profanes. Certains doutaient que les mathématiques, l’astronomie et autres sciences puissent être considérées comme des moyens de propager la foi et avaient des objections contre «les ’Etudes occidentales» xixue (西学) de Ricci. Le P. Valentim Carvalho, supérieur provincial, émit en 1614 l’interdiction de l’exercice d’activités profanes par les religieux jésuites, mais comprit vite qu’il fallait la lever ; plus tard le P. Andre Palmeiro, Visiteur, reprit en 1629 l’interdiction, avant de la lever à son tour.


Mais le XVIIe siècle fut aussi une époque du développement de nombreuses communautés chrétiennes dans les provinces, dû principalement à l’initiative de lettrés convertis, avec l’appui de notables locaux sympathisants. Ces communautés étaient constituées de gens ordinaires et illettrés (un pour cent seulement des chrétiens appartenaient à l’élite mandarinale). Des communautés seront établies dans les provinces du Hebei, Zhejiang, Fujian, Shanxi, Shaanxi, Jiangxi, Hubei, Shandong et Guangdong.

Pour la formation de leurs fidèles, des pasteurs remarquables, comme le P. Giulio Aleni (1582-1649), composèrent des «Vies du Christ» et des «Catéchismes», ainsi que toute une iconographie chrétienne, s’efforçant d’enseigner toute la foi chrétienne sans offusquer inutilement les sensibilités chinoises. Mais, ils n’obtinrent jamais la permission de célébrer les sacrements en chinois.

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